1927 - N° 16 - Notre activité

NOTRE ACTIVITÉ

Le 31 juillet dernier, 145 délégués des sections de la Fédération de La Louvière étaient réunis en Journée d’études à Enghien. Le même jour et pour le même motif, 112 délégués de la Fédération de Bruxelles (sections françaises) et 97 délégués de la région de Wavre se réunissaient à Bruxelles et à Wavre.

Voilà le bilan jociste d’un dimanche d’été.

Qu’a-t-on étudié à ces Journées d’études ? Des questions concernant la situation et l’amélioration de la famille ouvrière.

Partout, l’orateur chargé de clôturer la Journée a demandé aux Jocistes de se préparer au Congrès de Liège par un examen de conscience filiale. Si nous avons quelque chose à réformer, à corriger dans notre vie, dans notre conduite de fils, mettons-nous à la besogne courageusement avant le 28 août, fin que l’on puisse dire en nous voyant défiler : «  Ces jeunes gens sont des fils exemplaires... »

Au travail d’études poursuivi sans chômage par nos groupes, il convient d ajouter le travail « religieux ». En juillet dernier, six récollections de dirigeants eurent lieu dans plusieurs fédérations.

Tout est donc parfait à la J. O. C ?

Non !... Certes, il faut remercier avec affection et sincérité tous nos camarades qui savent sacrifier leur cher dimanche d’été pour étudier et pour prier, mais ce que no devons aussi obtenir, c’est ce travail obscur, lent, continuel du bon dirigeant jociste.

Beaucoup d’ainés nous quittent : il y a le service militaire puis le mariage. Que dans chaque section l’on veuille prévoir et prévenir les petites crises suscitées par ces départs. Que les jeunes de 16-17 ans soient initiés au travail et à la responsabilité dirigeante. Qu’on leur apprenne à étudier, à se servir du B. D.. a connaître notre programme.

Plusieurs fois nous avons entendu cette réflexion : « La section marchai, bien du temps de Léon, de Marcel... mais depuis son départ, ça ne va plus. »

Et on gémit pendant que la section agonise...

Découvrons donc chez nos jeunes, ceux de 15-17 ans, de futurs trésoriers, de futurs secrétaires, de futurs présidents, et, patiemment, formons-les sans vouloir que nos jeunes soient du jour au lendemain des dirigeants épatants.

Et vous les jeunes, acceptez les tâches et remplissez-les avec courage et régularité.

FERNET.

SOURCE

La Jeunesse Ouvrière, N° 16, 20 août 1927