Léon Degrelle, rédacteur au « XXe Siècle » vient de réunir en brochure les articles qu’il publia cet hiver, dans le grand quotidien catholique.
Il faut lire ces pages secouantes nous rappelant que dans notre pays, à nos côtés, des milliers de ménages vivent dans la saleté, l’humidité, le froid, la fournaise.
Cette brochure ramènera, espérons-le, l'attention de tous sur la question du logement populaire.
Evidemment, la prose de notre ami Degrelle est assez vitriolée et il lâche parfois la plume du reporter pour saisir l’étrille.
Il n’a pas tort... Souhaitons bon chemin à cette brochure. Que chaque propriétaire de taudis la lise et la relise, dut-il en devenir apoplectique.
Luttons contre les taudis et nous, les jocistes, épargnons avec rage, pour qu’à 23, 25, 27 ans..., lorsqu’une jeune fille jolie..., rieuse, vaillante, (j’aurais du commencer par vaillante, hein ?) croisera notre, chemin.. nous puissions bâtir pour notre foyer une de ces délicieuses maisons, entourée de légumes et de fleurs.
Je dis fleurs..., car nous n'ignorez pas que les poètes qui sont gens très pratiques ont écrit cette perle :
« On peut vivre sans pain... Pas sans toi, ô rose !!! »
Oui, épargnons, en songeant à notre foyer, à notre maisonnée de demain, aux bébés qu'on bercera en fredonnant les chants jocistes : et qui, grandissant, ne connaîtront pas les compagnonnages infâmes de nos ruelles, de nos impasses, de nos maisons à dix et vingt ménages... Oui, jocistes, il faut vouloir mettre de côté, franc après franc, l’argent qui vous aidera, en vous mariant, à payer la première somme nécessaire pour bénéficier des avantages d’une société de construction d’habitations à bon marché.
Alors, les impasses, les ruelles, les taudis crouleront sous la dynamite des démolisseurs. On tracera de larges rues baignées de soleil et le peuple de demain, revenant de l’usine (elle aussi assainie, ventilée, dépoussiérée), s’y reposera en voyant, enfin, ses enfants grandir dans la santé, la bonté, la joie.
Et si l’on est embarrassé pour leur trouver des noms à ces nouvelles rues claires et salubres.., eh bien, je propose d’abord le nom de ce grand abatteur de taudis qu’était le vénéré Curé Cuylits..., puis celui du vieux socialiste Bertrand qui a bien bataillé aussi, puis celui de notre ministre Heyman... et puis aussi le nom de Degrelle...
Hugues PAVEUR.
P. S. — La brochure coûte 6 francs à notre Service Central de Librairie (réduction par quantité).
SOURCE
JOC, N° 26, 29 juin 1929.