1926 - N° 18 - Frans Partous

F. Partous



Les paroles du 1° chant jociste ont été écrites par un jeune religieux, mutilé de guerre, le Père Débauché.

Quant à la musique, nous la devons à un dévoué dirigeant du mouvement ouvrier bruxellois : Frans Partous.

Les Jocistes seront doublement fiers de leur chant, maintenant qu’ils en connaissent mieux les auteurs.

Frans Partous quitta l’école à 13 ans, devint apprenti-menuisier et suivit pendant huit ans les cours du soir. Il obtint le diplôme de menuisier-ébéniste puis un peu après, celui d’architecte.

Sur le conseil d’un ami, il quitta la menuiserie et devint diamantaire... Il fut vite un as dans son métier... et le serait encore si la rencontre qu’il fit de l’abbé Cardijn, dans un cercle d’études d’ouvriers, ne l’amena, peu à peu, à se lancer dans l’action syndicale chrétienne. Partous travailla avec acharnement pour parfaire sa formation sociale : il étudia de longues soirées et lut quelques ouvrages sérieux et fondamentaux. En 1919 il devint secrétaire de la Fédération Bruxelloise des Syndicats chrétiens, puis directeur de la Coopérative « La Centrale Economique » et le voici, maintenant, lui, l’ancien apprenti-menuisier, directeur de la Banque Ouvrière Chrétienne de Bruxelles.

Il travailla tenacement à cette nouvelle branche du mouvement ouvrier chrétien.

Dans ses nouvelles et délicates fonctions, notre ami déploie une compétence à laquelle de pour auteurs un glorieux mutilé et un ouvrier compositeur?

N’oublions pas l’exemple de Frans Partous... ayons l’amour du travail... de l’étude... et si vous pouvez y ajouter un bout de musique, faites-le.

Partous, qui a beaucoup d’enfants, vous dira que la musique vient à la rescousse de l’éducation.

FERNET.

SOURCE

La Jeunesse Ouvrière, N° 18, 20 septembre 1926