1928 - N° 1 - Dans la Russie communiste

Dans la Russie communiste

Les « Informations Sociales » du Bureau International du Travail à Genève, publie de larges extraits d’un article paru dans le journal des Syndicats russes et d’un article paru dans le journal officiel du Commissariat du Travail de Russie.

« Les accidents du travail sont de plus en plus nombreux. Cela est dû à l’ancienneté de l’outil-alge et à la négligence des administrations. »

Voilà un argument que les militants communistes de chez nous ne sortiront pas souvent dans leurs conférences. Leurs journaux sont des bourrages de crânes quotidiens : A les lire, tout serait parfait en Russie et les ouvriers toucheraient de plantureux salaires en tournant les pouces !

Au point de vue des maladies professionnelles, la situation est encore pire. Dans les imprimeries de Moscou, 14 pour cent seulement des ouvriers sont en bonne santé.

Les installations industrielles sont lamentable. Les inspecteurs du travail de Russie constatent que plus de la moitié des chaudières sont en usage depuis plus de vingt-cinq ans, qui est la limite normale d’utilisation. L’emploi de ces chaudières usées présente de grands dangers dans 30 pour cent des cas.

Des crédits spéciaux ont été consacrés à l’amélioration technique des installations, au point de vue de la sécurité. Le total des dépenses faites à cet égard est considéré comme tout à fait insuffisant.

Enfin, le rapport signale et se plaint du surmenage imposé aux inspecteurs du travail.

Voilà, pris à des sources officielles russes,quelques détails authentiques sur la situation en Russie. Nos bons communistes ont soin de cacher toutes, ces laideurs à leurs auditeurs et à leurs lecteurs.

Jocistes, répandons ces faits et ces chiffres autour de nous.

Peut-être vous répondra-t-on, d’un air victorieux : « Mais les ouvriers russes ont des vacances de quinze jours. » La belle affaire si, pendant l’année, ils sont exposés à ruiner leur santé dans de mauvais ateliers et de mauvaises usines !

La J. O. C. sait mieux que personne en Belgique, par sa documentation, qu’il y a encore en Belgique des ateliers et des fabriques insalubres, niais elle travaille fermement et loyalement à lu disparition de ces abus. Et elle a déjà obtenu des résultats très encourageants.

Que les communistes nettoient d’abord bien toutes les usines de Russie, où ils sont les tristes maîtres, avant de venir se moquer des ouvriers belges, en leur bourrant le crâne.

Hugues PAVEUR.

SOURCE

La Jeunesse Ouvrière, N° 1, 7 janvier 1928