Du pratique !
Je viens de parcourir le programme des cours que la Fédération de Liège donne cet hiver a ses militants.
Il y a là un souci d’être pratique que nous nous permettons de recommander a toutes les fédérations.
Et aussi a ces sections jocistes qui dédaigneuses de se servir du B. D. se battent les flancs pour trouver des sujets, des causeries, des conférences (avec un grand C).
Voici quelques leçons données a Liège :
COURS DES MILITANTS (Session 1930)
Premier cours. — Que répondriez-vous a un camarade d’atelier qui, voyant votre insigne, vous demande ce que c’est que la J. O. C. ?
Deuxième cours. — Vous travaillez avec un camarade bien disposé, mais qui ne comprend pas la nécessité de la J. O. C.
a) qu’allez-vous lui dire pour lui faire comprendre que la J. O. C. est nécessaire ?
b) comment convaincre les parents de ce jeune ?
Troisième cours. — En supposant que vous discutiez avec un non-syndiqué, quels sont les arguments dont vous vous serviriez pour l’amener au Syndicat Chretien ?
Quatrième cours. — Quels arguments choisirez-vous pour amener à la J. O. C. un jeune ouvrier qui a subi l’influence du socialisme ? (soit par la presse socialiste, les camarades socialistes ou le milieu familial à tendance socialiste).
Cinquième cours. — Si on vous disait que les socialistes ont 6te les seuls à s’occuper des ouvriers pendant le siècle dernier, que répondriez-vous ?
Vous avouerez que c’est du pratique, et qu’ainsi nos camarades sont aidés dans leur propagande journalière à l’usine et à l’atelier.
Nous ne devons pas viser à faire de nos dirigeants des conférenciers : nous devons en faire des types sachant discuter en toute cordialité mais avec précision, avec leurs compagnons de travail.
Voilà pourquoi la Fédération de Liège mérite des félicitations.
FERNET.
SOURCE
JOC, N° 42, 18 octobre 1930
