1922 - N° 1 - A nos abonnés

A nos abonnés.

Nous entrons dans une nouvelle période pour notre petit journal. Quelques décisions ont été prises pour 1922, et nous sommes sûrs qu’elles seront ratifiées par tous nos chers abonnés.

Nous avons d’abord l’assurance d’avoir notre journal toujours à date fixe.. Cette année, il y a eu quelques retards.

Ensuite par la nouvelle impression, nous pourrons insérer plus de matières et soigner davantage la partie documentaire de notre feuille.

Pour ces deux points, nous es/serons que nos abonnés nous continueront leur faveur et leur confiance. Les cartes de réabonnement sont jointes à ce numéro : que toutes nous parviennent en retour dûment signées ! Que ceux qui s’abonnèrent au cours de 1921 et qui ne possèdent pas la collection complète de l’année veuillent bien nous le faire savoir ; nous leur enverrons les manquants. Tous nos nouveaux abonnements partent de janvier, cela simplifie la paperasserie car nous avons horreur à la J. S. de tout ce qui ressemble à un ministère !

Nous osons insister, en terminant, auprès de tous ceux qui portent quelqu’intérêt à notre jeune mouvement, pour qu’ils nous aident en nous procurant de nouveaux abonnés et de nouvelles sympathies.

Avec notre jeune confrère, le Jonge Werkman d’Anvers nous sommes les seuls à défendre ici en Belgique les droits trop oubliés de la jeunesse ouvrière. Trop longtemps, nous avons laissé aux socialistes le monopole, de la défense de l’apprentissage, de l’enseignement professionnel, de l’hygiène, de la durée du travail des jeunes, etc. Trop longtemps, nous avons permis à beaucoup de jeunes ouvriers de s’enrôler chez nos adversaires parce qu’ils leurs semblaient que chez nous, catholiques, on parlait toujours de devoirs et rarement de droits.

Ce petit journal en plaçant avant toute formation, la formation profondément chrétienne de nos membres, ne perd jamais de vue la nécessité d’inculquer aux jeunes ouvriers l’honnêteté professionnelle. Après ces deux forma lions, il nous semble que l’on peut aussi leur parler de justice et de revendications.

Franchement chrétien et audacieusement syndicaliste sera ce journal en 1922, comme il le fût en 1921.

Certains nous ont reproché de n’être pas assez chrétiens... nous les laissons dire... il y aura toujours des gens qui confondent bigoterie et christianisme comme il y en aura toujours qui compareront le syndicalisme chrétien avec le syndicalisme socialiste... Que voulez-vous, nous travaillons autrement ! Que tous nos amis abonnés et syndiqués qui croient en ta valeur de notre cause, nous soutiennent et nous aident.

F. T.

SOURCE

La Jeunesse Syndicaliste, N° 1, janvier 1922